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vendredi 25 mars 2005

Défier les jeunes de construire des robots avec l’aide de chefs de file mondiaux est l’une des façons que la Société d'aide au développement des collectivités de Perth a trouvées pour redéfinir l’apprentissage pratique.

Depuis 2002, les élèves des écoles primaires et secondaires créent leurs propres robots dans le cadre d’un concours de robotique organisé à l’échelle de l’Amérique du Nord. Cette expérience pratique les aide à découvrir les métiers spécialisés et les carrières technologiques que la collectivité locale leur propose.

 

« Un programme tel que celui de robotique qui donne aux jeunes la possibilité de commencer à travailler avec des spécialistes, dans la collectivité, à un jeune âge, leur permet de comprendre qu’il existe localement des possibilités excitantes de carrières », explique Jaret Henhoeffer, directeur général de la Société d’aide au développement des collectivités de Perth.

 

Dans les écoles du comté de Perth, on se réjouit aussi de voir que cette expérience a attiré l’attention sur les études postsecondaires. Le déclin de l’agriculture dans la région a conduit une main-d’œuvre ambitieuse et semi-qualifiée excédentaire à chercher du travail chez les entrepreneurs en mécanique et dans les entreprises manufacturières. Le concours de robotique appuie cette industrie en permettant aux jeunes de jeter un coup d’œil à des domaines tels que l'ingénierie et l'automatisation, ce qui leur permettra de prendre le tournant vers des carrières locales dans la technologie plus lucratives.

 

Le comté de Perth accueille un ensemble d’entreprises de robotique et d'automatisation hautement spécialisées. Ces sociétés soutiennent le programme de robotique local parce que c’est un moyen pour elles de repérer les futurs talents dans la collectivité et de prendre contact. « Maintenant, les jeunes de la région savent que nous existons et qu’ils peuvent travailler pour nous pendant et après l'obtention de leur diplôme en ingénierie ou en électricité », d'expliquer Michael McCourt, président et chef de la direction de D & D Automation, une entreprise de Stratford qui automatise les entreprises manufacturières en Iran et en Amérique du Sud.

 

C’est un professeur de l’école secondaire Stratford Central, Scott Bannerman, qui a lancé le projet quand il a formé le premier Ram Robotics Club avec vingt-deux de ses élèves. Le groupe n’avait que six semaines pour concevoir, construire et programmer un robot. Après le succès de l'équipe de Scott Bannerman aux championnats régionaux canadiens en 2003, onze autres écoles ont décidé de relever le défi.

 

Chacune des 1 000 écoles qui se présente au concours de robotique FIRST (For Inspiration, Robotics, Science and Technology) [Inspiration, Robotique, Science et Technologie] doit créer un robot maniable et contrôlable. Des leviers pneumatiques et des dispositifs de télécommande compliqués sont essentiels pour pouvoir accomplir toutes les épreuves du concours, telles que l’empilage de boîtes.

 

Le concours pousse les jeunes à acquérir de nouvelles et solides connaissances. L’assemblage des différents composants mécaniques du robot leur permet de comprendre le processus de production du métal et d’apprendre la soudure. Une fois ces techniques comprises, les jeunes apprennent l’électronique et l’utilisation des microcontrôleurs, dans le cadre de l’automatisation des logiciels.

 

Pour faciliter la progression des équipes dans ce processus complexe, des entreprises telles que D & D Automation, Novatronics et Benshaw Canada travaillent main dans la main avec les élèves. Les employeurs espèrent que cette expérience amènera les jeunes talents du comté de Perth à voir les possibilités de carrière dans la technologie de pointe qui s’offrent près de chez eux avant de se décider à quitter leur collectivité rurale.

 

L’association de l’industrie et de l’éducation semble réussir. En 2004, plus de 300 élèves de la région de Perth ont participé aux ateliers pratiques de robotique et aux concours.

 

M. Bannerman, qui a remarqué l’effet boule de neige que son projet initial comptant 22 jeunes a eu, ne semble pas vouloir ralentir la cadence. « C’est une bonne expérience pour eux, ajoute-t-il. Nous aurons une équipe prête l’année prochaine. »